Une situation critique ininterrompue
Depuis son indépendance en 1971, le Bangladesh connaît la guerre, la famine, les catastrophes naturelles telles que les cyclones. De nombreux coups d’état et une instabilité politique constante freine le développement du pays. Sa population peine à sortir de la misère. Dans ces conditions, l’éducation devient un challenge.
Au début des années 90, le père Lehanne vit à Srimangal, au nord est du pays. Il vit depuis 38 ans au milieu des plantations de thé. Ainsi, il interpelle Enfance Espoir sur les conditions de vie de la population et des travailleurs du thé. En effet, ils dépendent totalement de la plantation où il gagnent au mieux 2$ par jour. Les plantations, grandes comme des départements français, appartiennent toutes à de grandes marques de thé et sont gérés par des directeurs locaux. Les travailleurs sont quant à eux issus pour la plupart des minorités ethniques.
Le challenge pour l'éducation
En 1974 , Claude Daniel, bouleversée par les images de la guerre et de la famine, se rend sur place et y adopte une petite fille. Elle se promet de revenir et d’aider les enfants du Bangladesh. Dès ses débuts en 1983, Enfance Espoir est présente dans le pays par des actions ponctuelles.
C’est à la fin des années 80, qu’Enfance Espoir crée un programme de parrainage pour une trentaine de fillettes de l’orphelinat des sœurs à Chittagong. Ce programme permet à ces jeunes filles de bénéficier d’une éducation et d’une formation professionnelle. Grâce à cela, elles profitent d’un meilleur départ dans la vie.
Ce programme met en évidence les besoins d’une intervention pérenne. En conséquence, c’est le début d’une présence durable et d’une action en faveur de l’éducation des enfants.
Le père Lehanne, connaissant l’implication d’Enfance Espoir à Chittagong, sollicite notre intervention à Srimangal. Enfance Espoir lance donc un programme de construction de dispensaires et d’écoles sur les plantations. C’est un challenge pour l’éducation au Bangladesh. De fait, les gérants des plantations mandatés par les grandes firmes du thé ne voient pas l’intérêt d’envoyer les enfants à l’école.
Grâce à la pugnacité de sœur Jyoti et de père Poorimal, collaborateurs du père Lehanne le projet abouti. Ces partenaires locaux hors du commun permettent à Enfance Espoir de construire 3 dispensaires et 3 écoles.
Une action globale pérenne
A la suite de ce programme, de 3 ans, Jyoti retourne vivre dans les Sunderbans -le delta du Gange- dont elle est originaire. Infirmière de formation, Jyoti désire s’investir dans la région de son enfance qui connaît de nombreux problèmes.
Enfance Espoir lui finance un complément de formation médicale qui lui permet de devenir médecin. De plus, Enfance Espoir construit un dispensaire à Andhermanic, son village natal, dans lequel travaille Jyoti. En outre l’achat d’une voiture lui permet d’intervenir dans les zones les plus reculées.
C’est ainsi que depuis 25 ans Doctor Jyoti consacre sa vie à aider la population de sa région.
COVID-19, un nouveau challenge pour l'éducation
Aujourd’hui, la situation de la région est catastrophique. En effet, la présence d’arsenic et de sel dans les nappes phréatiques ont fait baisser gravement le rendement des cultures.
La crise COVID-19 est venue aggraver une situation déjà très précaire. En effet, le confinement dû à la COVID a induit une grave crise économique.
Dans ce contexte, les parents ne peuvent plus assumer les frais liés à la scolarité pour leurs enfants. C’est la raison pour laquelle, petit à petit, ils les retirent de l’école.
Afin de freiner ce processus de déscolarisation et d’aider une centaine d’écoliers démunis d’Andhermanic, Jyoti fait de nouveau appel à Enfance Espoir.
Ainsi dès avril 2021, nous envoyions une première aide d’urgence de 700€ pour acheter des fournitures scolaires.
Nous souhaitons aujourd’hui pérenniser ce programme en partenariat avec Jyoti en créant un parrainage collectif pour les écoliers d’Andhermanic.